Éthique numérique : Qu’est-ce que ça veut dire?

Nous travaillons dans le numérique depuis plus de 20 ans. Et on a compris une chose : l’impact du numérique est tout sauf neutre. On vous explique les enjeux éthiques et les solutions pour un usage du numérique plus responsable.

L’éthique numérique, kezako ?

L’éthique numérique renvoie à plusieurs sujets tels que la protection de nos données personnelles, à la transparence des plateformes envers les utilisateurs, à la traçabilité des algorithmes, etc. Vous l’aurez compris, l’éthique et le numérique sont des sujets étroitement liés et les internautes expriment un besoin pressant de mettre certaines limites.
Donc plus nous mettrons en places des initiatives qui nous permettrons de garder un cadre éthique, plus nous serons capables d’accompagner la transition numérique vers quelque chose de positif.

L’éthique numérique en 30 secondes récap :

    • Nos données personnelles sont utilisées à des fins douteuses, on vous propose plusieurs solutions pensées par les acteurs du numérique.
    • Les algorithmes ne sont pas ceux qu’on pense. On vous explique pourquoi et les pistes de réflexion qui existent.
    • L’utilisation d’internet est polluante, donc on te présente des gestes simples qu’on met en place nous-même à l’agence, pour réduire notre pollution numérique.
    • On répond à 3 questions sur l’éthique numérique pour pousser le sujet un peu plus loin.

La bonne utilisation des données personnelles

Des scandales sur la protection de nos données personnelles ont éclaté ces dernières années. Cela nous montre que nos datas ne sont pas toujours utilisées dans un cadre éthique.
Tout est imaginé pour être plus facile, plus addictif. Mais est-ce vraiment dans notre intérêt ? Derrière tous ces subterfuges pour récupérer nos datas, se cachent évidemment des intérêts financiers.

Effectivement ce n’est pas nouveau, la récolte de nos données personnelles présente des risques : les entreprises les utilisent à leur profit sans nous avertir, elles les revendent au plus offrant, le tout, en étant de plus en plus intrusives dans notre vie privée.

Concrètement, tout cela n’est pas illégal mais c’est problématique car les utilisateurs acceptent l’utilisation de leurs données à caractère personnel, au travers de règlements généraux qu’ils ne lisent jamais.

L’enjeu est donc de donner le contrôle aux internautes sur l’utilisation de leurs données personnelles.

Des acteurs du numérique se sont penchés sur le sujet, et nous avons regroupé plusieurs solutions :

1. Le RGPD (Règlement Général pour la Protection des Données)

C’est la première solution mise en place par l’Union Européenne et la plus connue pour unifier la législation de l’Europe. L’objectif est de faire prendre conscience à l’utilisateur que toutes ses données sont en circulation. En tant qu’internautes, nous avons des droits et la CNIL nous aide à appliquer le RGPD.

Classement protection des données

2. Un webdesign éthique

Les webdesigners ont un rôle primordial dans la récolte de nos données personnelles : ils créent des interfaces toujours plus faciles d’utilisation, plus addictives pour nous inciter à nous inscrire ou à maximiser notre temps passé sur les plateformes. Maintenant, beaucoup souhaitent revenir à l’essence même du design, en arrêtant de faire passer les intérêts marchands au premier plan.

3. Marketplace des données

L’utilisateur peut se dire que ses données personnelles ont une valeur pour les marques et il peut donc décider par lui-même de les vendre à des plateformes spécialisées, comme Weward, Datum ou Wibson. Il reprend donc la main sur ce qui lui appartient.

4. Qwant, le moteur de recherche qui respecte notre vie privée

Aucun historique de recherche n’est conservé, il y a moins de cookies et ils ne vendent pas nos données personnelles. Nous sommes anonymes, et ça, ça fait plaisir !
Pour en savoir plus, nous avons également écrit un article sur la fin des cookies tiers par Google :

➡️ Fin des cookies tiers par Google en 2023

Les algorithmes nous mentent, mais tout n’est pas perdu

Les algorithmes nous mentent

C’est un fait : sans les algorithmes, internet n’existerait pas. Pas d’Instagram, pas de YouTube, RIEN. Et notre vie serait bien triste.

Il est commun de penser que les algorithmes sont objectifs, mathématiques et scientifiques.

Mais il est temps d’arrêter d’avoir une confiance aveugle en l’intelligence artificielle.

Alors un algorithme c’est quoi en réalité ? C’est une suite d’opérations logiques qui intègre de plus en plus, aujourd’hui, de l’intelligence artificielle qui peut cacher parfois des “opinions” dans du code.

Par exemple, une entreprise durant un recrutement utilise un algorithme. Mais il s’est avéré que l’outil en question défavorise les personnes ayant un prénom à consonance étrangère.

Les réseaux sociaux utilisent eux aussi les algorithmes. Leur but est de maximiser le temps passé sur la plateforme et pour cela, ils mettent en avant des sujets liés à nos centres d’intérêt et parfois clivants, ce qui nous enferme dans une bulle filtrante et entraîne un manque de neutralité.

Vous nous direz, pourquoi ne pas rendre ces algorithmes publics ? Et bien c’est impossible car ils relèvent du secret industriel. Et quand bien même, on serait incapable de les déchiffrer.
La propriété intellectuelle est donc incompatible avec notre besoin de transparence à propos des intelligences artificielles. Nous sommes donc face à un dilemme éthique.

Mais aujourd’hui, on a quand même des pistes de réflexion grâce au projet Algo Transparency qui a pour but de rendre visible les facteurs qui influencent les suggestions émises par les algorithmes.

1. Un serment d’Hypocrate pour les data scientists a été rédigé

Bien-sûr, les données et la santé ne sont pas des domaines comparables. Mais tout le monde sait ce qu’est le serment d’Hypocrate et l’objectif est d’interpeller la conscience des data scientists lors de la conception même des outils.

2. Mettre en avant l’engagement des entreprises

Un data scientist n’est jamais le seul décisionnaire et peut être contraint par des autorités supérieures. L’engagement de l’entreprise sur ces sujets d’éthique numérique apporte donc de la confiance, et cette confiance est un élément de compétitivité. En Europe, on a une longueur d’avance sur le sujet avec la mise en place du RGPD.

3. Une charte éthique pour les ingénieurs de YouTube

Le but est d’avoir une traçabilité nous expliquant pourquoi on nous a recommandé tel choix. Ainsi, on respecte davantage le libre arbitre du consommateur. Grâce à ça, YouTube a changé son algorithme.

L’écologie numérique, c’est quoi ?

Saviez-vous que l’utilisation d’internet représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde ?

Mais dans notre métier, nous sommes obligés de rester connectés. Heureusement, il existe des solutions.

On vous confie les bonnes pratiques que nous appliquons à l’agence pour limiter notre pollution numérique :

1. On trie nos mailsJeter ses mails

C’est la base, mais c’est tellement important. Le stockage des mails consomme énormément d’énergie sur les serveurs. Pensez à trier régulièrement vos mails et à vous désabonner des newsletters qui ne vous intéressent pas.

2. On achète des appareils reconditionnés

BackMarket est devenu notre meilleur ami. La fabrication et le recyclage des équipements numériques sont très polluants, avec les nombreux métaux rares qui les composent. On essaie donc de réduire au maximum notre impact sur l’environnement en achetant des appareils reconditionnés.

3. On éteint nos appareils / on les met en veille quand on ne s’en sert pas

On réduit au maximum nos sources de consommation électrique en éteignant tout et en mettant nos appareils en mode économie d’énergie. Le mode sombre est également moins énergivore.

4. On privilégie l’humain plutôt que les mails 🥰

Pourquoi s’envoyer mille mails alors qu’on peut voir nos bouilles directement ? D’autant plus que l’envoi de mails est très polluant, alors pourquoi se priver ? En plus, ça crée du lien, alors on fonce !

L’éthique en 3 questionsFAQ

  • Quels sont les enjeux éthiques et sociaux d’internet ?

La transformation numérique a apporté beaucoup de questions éthiques. L’usage du numérique nous montre qu’il est nécessaire de mener une réflexion éthique et de réaffirmer nos droits fondamentaux.

Lorsqu’on navigue sur internet, nos libertés de choix sont souvent entachées avec les publicités intrusives par exemple, ce qui pose un problème éthique.

  • Comment réduire son empreinte carbone ?

En plus des quelques gestes que nous vous avons cités ci-dessus, voici d’autres astuces pour faire un bon usage du numérique :

  1. Réduisez la qualité des vidéos que vous regardez sur internet
  2. Supprimez les applications dont vous ne vous servez pas
  3. Supprimez les onglets inactifs
  4. Réduisez votre temps sur les écrans
  5. Ne remplacez pas trop souvent vos appareils électroniques
  6. Réduisez la taille de vos pièces jointes envoyées par mail
  7. Supprimez les choses dont vous ne vous servez plus sur le Cloud
  8. Utiliser le moteur de recherche Ecosia, qui plante un arbre toutes les 50 recherches ou YouCare qui utilise 80% des bénéfices pour faire des bonnes actions
  • Quelles informations sont qualifiées de données sensibles ?

Il existe les données à caractère personnel, type nom, prénom, âge, etc. mais il y a également les données à caractère sensible qui regroupent :

  1. L’ethnie
  2. L’orientation sexuelle
  3. Les opinions politiques et religieuses
  4. Les données concernant votre santé
  5. Vos données biométriques ou génétiques

Vous avez apprécié cet article ?

Vous pouvez aussi aller lire nos autres articles de blog :

➡️ L’agence INFLUACTIVE remporte 7 nouveaux contrats
➡️ INFLUACTIVE remporte le prix d’or de la communication santé

Besoin de conseils ? Contactez-nous !

Étiquettes

agence web ; digital ; communication ; france ; · blog · Éthique numérique · influactive

Open sidebar